Qu’est-ce que l’homéopathie? Comment a-t-elle vu le jour? Quels sont ses principes? Quels sont ses effets secondaires?
Bien que plus de 70 % des Canadiens et Canadiennes aient déjà eu recours à des produits naturels et que 38 % d’entre eux en consomment de façon régulière, plusieurs mythes circulent encore au sujet de l’homéopathie, une médecine douce utilisée un peu partout dans le monde. Or, cette médecine complémentaire peut s’avérer très efficace, tant pour la prévention que pour le soulagement de divers symptômes.
Marie-Lise Pelletier, homéopathe et conférencière, démystifie pour nous ce qu’est l’homéopathie.
D’où vient l’homéopathie?
Samuel Hahnemann, médecin et chimiste allemand, fonde l’homéopathie au 18e siècle. Insatisfait des pratiques médicales classiques, il explore l’idée que le corps a la capacité de s’autoguérir et formule la loi des similitudes. Hahnemann fait alors l’essai de diverses substances en les testant sur lui-même et sur d’autres personnes, puis il consigne les effets de leur utilisation. Il met également au point des techniques de dilution pour réduire au minimum la toxicité de ces substances.
En 1799, il utilise avec succès un remède homéopathique pour prévenir et traiter une épidémie de scarlatine en Allemagne, consolidant ainsi sa réputation. L’homéopathie gagne en popularité dans toute l’Europe et l’Amérique du Nord au cours du 19e siècle et au début du 20e siècle. Cependant, l’essor de la médecine moderne réduit son importance, notamment en raison de la découverte des antibiotiques. Un regain d’intérêt pour l’homéopathie se fait toutefois sentir depuis quelques décennies.
Quels sont les principes de l’homéopathie?
« L’homéopathie repose sur trois grands principes fondamentaux », explique Marie-Lise Pelletier.
Le principe de similitude
Selon le principe de similitude, le traitement d’une maladie se fait « en administrant au patient des doses extrêmement diluées d’une ou de plusieurs substances qui, à plus forte dose, auraient provoqué chez ce patient les mêmes symptômes que ceux de la maladie ». Le mot « homéopathie » est d’ailleurs composé de deux mots grecs, « homois », qui veut dire semblable et « pathos », qui veut dire maladie.
Le principe d’individualisation
Outre les symptômes de son patient ou de sa patiente, l’homéopathe élabore son traitement à partir de nombreux paramètres, comme les préférences de la personne traitée et son rythme de vie. L’approche de l’homéopathe est donc multidimensionnelle, car il ou elle tient compte des aspects physique, mental, émotionnel, familial et culturel de ses patients. Voilà pour le principe d’individualisation.
« Étant donné que l’on considère la personne dans son intégralité, un même problème peut être pris en charge par différents remèdes homéopathiques répondant aux besoins précis du patient ou de la patiente », précise Marie-Lise Pelletier.
Le principe de la dilution infinitésimale
Le principe de la dilution infinitésimale désigne la méthode employée pour produire un médicament homéopathique à partir d’une substance active.
Vous êtes-vous déjà demandé ce que signifient les lettres « CH » sur les emballages de remèdes homéopathiques? « Ces lettres sont l’abréviation de « centésimale hahnemannienne ». Pour obtenir 1 CH, on dilue une souche dans 99 fois son volume de liquide ou de poudre », précise Marie-Lise Pelletier. En renouvelant l’opération, on obtient une dilution à 2 CH, et ainsi de suite.
La dilution est essentielle puisqu’elle assure l’innocuité du produit, la substance diluée perdant toute toxicité.
L’homéopathie est-elle efficace?
« Oui, l’homéopathie fonctionne », répond sans hésiter Marie-Lise Pelletier.
Depuis son invention, l’homéopathie occupe une place à part dans le monde de la santé, son action étant difficile à expliquer et à prouver par des études scientifiques. Certaines d’entre elles révèlent son efficacité, alors que d’autres la réfutent. Complémentaire à la médecine moderne, l’homéopathie ne remplace pas celle-ci, mais tout comme elle, ses produits sont réglementés par Santé Canada.
Comme l’explique notre homéopathe, « l’homéopathie n’est pas un substitut à la médecine ou aux médicaments classiques. Le suivi médical auprès de votre médecin est important, mais l’homéopathie peut être prise en complément sans aucun souci. »
Quels troubles de santé l’homéopathie aide-t-elle à soulager?
Vous pouvez avoir recours à l’homéopathie « pour aider à soulager les symptômes des petits troubles ponctuels (rhume, poussées dentaires, douleurs musculaires, blessures mineures, etc.) de même que ceux des maladies chroniques (asthme, anxiété, arthrite, etc.) », confirme Marie-Lise Pelletier.
L’homéopathie est également connue pour stimuler le système immunitaire et atténuer les symptômes d’allergies, le stress et l’anxiété. L’homéopathie permet également de prévenir et de soulager les troubles digestifs et les problèmes de peau. En somme, à chaque symptôme son traitement homéopathique.
Qui peut avoir recours à l’homéopathie?
Les enfants, les adultes (dont les femmes enceintes), les personnes âgées et même les animaux peuvent prendre des médicaments homéopathiques. Sous forme de solution liquide, de granules ou de comprimés, ils sont adaptés à chacun. Assurez-vous tout de même de lire l’étiquette sur vos remèdes afin de vérifier s’ils répondent bien à vos besoins.
Y a-t-il des effets secondaires causés par l’homéopathie?
Puisque ce sont des produits de santé naturels vendus directement au consommateur, sans ordonnance ni surveillance de la part d’un professionnel de la santé, Santé Canada s’assure que les remèdes homéopathiques sur le marché sont sécuritaires.
« En général, les traitements homéopathiques n’entraînent pas d’effets secondaires connus et n’ont aucune toxicité chimique », rassure Marie-Lise Pelletier. De plus, il n’y a habituellement pas de contre-indications ni d’interactions avec d’autres médicaments. « Le seul risque, c’est de se tromper de médicament et de n’obtenir aucun bienfait! », résume Marie-Lise Pelletier.
Vous avez des questions concernant notre approche ou nos produits? N’hésitez pas à communiquer avec nous par courriel ou par téléphone.